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Editorial
Comme les années précédentes, l'ANACR et les
Ami(e)s ont été présentes aux diverses cérémonies
et manifestations officielles de la Résistance et de la Déportation
y compris le 11 novembre. Comme nous l'avons écrit en 2006,
le nombre de camarades disparus ou ceux ne pouvant plus se déplacer
n'a cessé de croître.
Les conditions de présence et d'organisation deviennent de
plus en plus difficiles. L'assemblée Générale
du Comité Départementale du 24 mars (CDARD) 2007 réunie
à Castres sous la Présidence de Robert MARTY, CVR,
en est un exemple. Le Comité de l'ANACR n'a pas permis comme
prévu (voir rapport d'activité 2006) l'élection
d'un bureau ni nommer un nouveau Président. 10% de présents
seulement. Comme le prévoient les statuts, le quorum n'a
pas été atteint et nous n'avons pas pu valablement
délibérer. En conclusion, il est nécessaire
et urgent qu'une nouvelle assemblée ait lieu ; ceci pourrait
se faire lors de la prochaine assemblée du Comité
Départemental qui devrait avoir lieu à la salle de
Pratgraussals à Albi en mars 2008 ; responsable Alain CASTRO,
Président de l'ADIF.
Jean Régis, membre du Bureau et Trésorier Départemental
du Comité du Tarn a bien voulu prendre la responsabilité
et l'organisation du voyage 2007 en Corrèze et Dordogne du
9 au 13 juillet avec 10 élèves lauréats accompagnés
de Mme Folch, professeur d'histoire au Lycée Rascol et de
treize autres participants.
Nous devons, avec nos Ami(e)s, continuer d'accentuer nos efforts
pour mettre en place et recruter tous ceux qui partagent nos valeurs
et continuer le combat fidèle au CNR pour défendre
les valeurs humanitaires, patriotiques et démocratiques.
René PONS, François GARCIA et Jean FABRE ont reçu
de l'ONAC le diplôme officiel de porte-drapeau en reconnaissance
de leur dévouement et de leur fidélité à
l'ANACR et ils méritent nos sincères félicitations.
Nos remerciements à notre camarade Roger Falcou, porte-drapeau
pendant plus de vingt ans.

Les membres du Bureau de l'ANACR se joignent à moi pour vous
adresser les meilleurs vux et de bonne santé pour cette
année 2008.
Le Président de l'ANACR Jean Coutouly.
Bilan - Activités
2007
En dehors des manifestations officielles qui ont eu lieu à
Albi, des délégations de l'ANACR ont participé
aux diverses activités ci-dessous.
29 janvier : Académie - compte-rendu 2006 et préparation
2007 du concours de la Résistance et de la Déportation.
31 janvier : Réception au Lycée Aucouturier de Carmaux
par les élèves ayant participé au concours
2006.
10 mars : Journée de la Femme au Camp de Brens - Tarn.
14 mars : Réunion de coordination (Mairie d'Albi) à
Pratgraussals pour le calendrier des activités 2007.
19 mars : Cessez-le-feu en Algérie (monument d'Albi)
24 mars : Assemblée Générale du CDARD à
Castres sous la présidence de Robert MARTY, CVR.
29 mars : ONAC Yves Bénazech - Auditorium caserne d'Albi
- conférence " Libération du Tarn "
26 avril : Réunion à l'Inspection académique
à Albi pour la préparation des thèmes du Concours
2007.
29 avril : Journée Nationale de la Déportation et
cérémonie au monument du Lude à Albi
10 mai à 10h : UDAC Patus Cremat avec Jean Régis membre
du bureau de l'UDAC.
10 mai à 14h : Académie à Albi - modalité
d'attribution - date et lieu.
18 juin : Appel du Général de Gaulle et dévoilement
de la plaque au monument d'Albi.
19 juin à 14h00: Réunion à la Préfecture
pour la préparation de la cérémonie de remise
des prix avec la participation du CDARD.
22 juin : Assemblée section du carmausin de l'ANACR.
23 juin : Lycée Lapérouse - Remise des prix aux lauréats
du concours 2007.
24 juin : Rivel (ancien camp d'internement) délégation
de l'ANACR-Carmaux ; présence de Mme Andrée Zchrojower
de l'ARDIEP.
29 juin : Réception Mairie de Saint-Benoît - cinq élèves
1er prix lauréat 2007 - Lycée Jean Jaurès -
professeur d'histoire San Andrès.
13 juillet : Stèle des Mineurs - grève patriotique
des mineurs de Carmaux du 13 juillet 1944.
22 juillet : Délégation de Carmaux à Gelles,
Aveyron.
19 août : Cérémonie de la "Libération
d'Albi " - Dépôt de gerbe Comité Départemental.
12 septembre : Délégation ANACR et ARDIEP à
Saint Sulpice.
23 septembre : Repas convivial de la section de Carmaux à
la ferme animalière de Salles sur Cérou - une trentaine
de participants.
29 octobre à 9h : Académie - compte-rendu du concours
et du voyage 2007.
29 octobre à 14h : Assemblée de la section du carmausin.
11 novembre : délégation de l'ANACR aux cérémonies
de Saint-Benoît-Blaye-Carmaux.
20 novembre : verre de l'amitié offert par le Préfet
pour le départ à la retraite de Mme Moisson directrice
de l'ONAC.
Gelles, Aveyron,
cérémonie du maquis FTPF
Cette année, c'est Jean Régis, ancien du maquis d'Ols
qui a rendu l'hommage le 22 juillet 2007 à ses compagnons
tombés ici.
Après avoir rappelé les combats
de Gelles, la vie sur ce causse, et la campagne des Vosges, il a
précisé que le premier bataillon est la seule unité
FFI à avoir passé le Rhin. " Par son rôle
déterminant, la Résistance a rendu, son honneur à
la France...Gloire et respect à ceux qui sont tombés
dans ces combats. Une dernière pensée pour nos chefs,
le " Commandant Marc " Louis Odru, qui nous ont quitté,
ou sont morts en héros pour notre liberté. "

Affiche d'Henri BLAIS
Hommage à
la Directrice de l'O.N.A.C.
Le départ à la retraite d'Erica Moisson, directrice
départementale des anciens combattants qui a passé
plus de 30 ans auprès d'eux a été l'occasion
à François Philizot, préfet du Tarn, et aux
nombreux représentants des associations du monde combattant
(Jean Régis pour l'ANACR) de prouver leur gratitude à
la directrice de l'ONAC depuis juillet 2005, une première
pour le Tarn. Originaire de l'Est de la France, Mme Erica Moisson
est fille de déporté, pupille de la Nation depuis
1945. Elle rejoint sa famille dans l'Ariège où elle
restera toujours proche du monde combattant.

C.D.A.R.D. : la
nouvelle secrétaire générale du comité
Depuis quelques années, Mme Maryline Folch professeur d'histoire
au lycée Rascol à Albi secondait Diana Fabre, sa collègue
dans le même lycée et notre secrétaire générale
qui nous accompagnait depuis 1984.
Maryline Folch devient à son tour la nouvelle secrétaire
générale du comité en charge de l'organisation
du concours départemental de la Résistance et de la
Déportation. Sa compétence en histoire de la Seconde
guerre mondiale est reconnue et elle a effectué plusieurs
voyages pour découvrir les lieux de la Résistance
en France ainsi que les camps d'internement, de concentration et
d'extermination en Europe.
La mission du comité est ambitieuse : intéresser de
plus en plus d'élèves et les amener à s'interroger
lorsque la liberté, les droits de l'homme ou les valeurs
de la République sont en jeu et résister est une exigence
de tous les instants, et en les associant aux recherches et collectes
de la mémoire des Résistants et Déportés.
Les associations, membres du comité départemental,
demandent avec insistance aux autorités et institutions compétentes
de faire le nécessaire pour que le concours se perpétue
dans de bonnes conditions en permettant aux enseignants volontaires
de faire un accompagnement pédagogique grâce notamment
aux " décharges de services " qui ont prouvé
leur efficacité.
Concours 2007
de la Résistance et de la Déportation
Le sujet du concours 2007 était "Le travail dans l'univers
concentrationnaire nazi". et ce sont 520 élèves
des lycées et collèges qui ont participé à
ce travail de mémoire.
Voyage des lauréats du Concours
2007
Le voyage-cadeau annuel du comité des associations de la
Résistance et de la Déportation (C.D.A.R.D.) offert
aux élèves lauréats tarnais du concours a eu
lieu du 9 au 13 juillet 2007 en Corrèze et en Dordogne.
Nouveau concours
national en 2008
Le sujet 2007-2008 : " L'aide aux personnes persécutées
et pourchassées en France pendant la seconde guerre mondiale
: une forme de résistance. "
Ce thème peut être l'occasion de réfléchir,
entre autres, sur les aspects suivants de la résistance :
prisonniers de guerre évadés, aviateurs alliés
en fuite, résistants pourchassés ou souhaitant poursuivre
le combat hors de métropole, étrangers réfugiés,
juifs, tziganes, francs-maçons, réfractaires au STO
... ont été aidés par de nombreux Français.
Ces sauveteurs, qui ont souvent payé de leur vie des gestes
essentiels de solidarité et d'humanité, venaient de
tous les horizons, avec des motivations diverses, et n'appartenaient
pas forcément à un mouvement ou un réseau organisé.
Cérémonies - camps
du Tarn en 2007
Le 12 septembre 2007, après le dépôt de gerbe
et le recueillement solennel devant l'entrée du camp de Saint-Sulpice,
l'Association par sa présence active perpétuait également
le souvenir des internés et internées des autres camps
de concentration de Brens et de Rieucros. Rappelons-nous !
Camp de Saint-Sulpice-la Pointe (Tarn), un camp de la Sûreté
nationale de 1940 au 28 juillet 1944 pour 4 500 internés
au total dont plus de 810 déportés en Allemagne.
Camp de Brens (Tarn), un camp de concentration
réservé aux femmes, le seul de la zone Sud (14 février
1942, 4 juin 1944) d'une capacité de 450 maximum, un camp
bien gardé (120 gardes français en 1942, 150 en 1943)
avec au total 1150 détenues qui sont passés par Brens.
Lors de la fin du camp le 4 juin 1944, 150 prisonnières sont
embarquées à Gaillac et arrivent dans un état
lamentable au camp de Gurs d'où elles ne tardent pas à
s'évader.
Camp de Rieucros (Mende, Lozère), un camp d'internement
de "Brigadistes" et de réfugiées espagnoles
dès 1939 puis camp de femmes dès octobre 1939 avec
600 internés et internées en comptant les enfants.
Guy Môquet : le devoir de mémoire
" Reconnaître des figures comme appartenant à
l'histoire nationale à l'image du jeune Guy Môquet
qui rejoint les hommes d'État comme Jaurès et surtout
Léon Blum, reste louable, mais pour autant faut-il capter
son héritage en gommant sa spécificité ? demandait
Jean Vigreux après l'opération de séduction
que l'on sait. Pour autant, Nicolas Sarkozy pouvait-il mystifier
l'opinion publique quant aux réelles perspectives qu'il entendait
faire aboutir en lançant, au premier jour de son mandat présidentiel,
une inimaginable OPA sur la mémoire de Guy Môquet,
en y associant celle des jeunes martyrs de la Cascade du Bois de
Boulogne ? Comment l'image de ce jeune résistant, exécuté
par l'ennemi en octobre 1942 pourrait-elle trouver place au cur
de la politique anti-libérale de la " déferlante
bleue " qui s'est abattue sur notre pays ? "
Guy Môquet, une bien courte vie.
Né à Paris le 26 avril 1924, Guy Môquet fait
ses études au lycée Carnot quand la guerre éclate.
Il partage l'idéal de son père, Prosper Môquet,
ancien combattant de la Première Guerre mondiale, syndicaliste
cheminot, député communiste de Paris. Le 26 septembre
1939, le gouvernement français dissout le Parti communiste
et ses organisations. En octobre, Prosper est arrêté1,
déchu de son mandat et condamné à cinq ans
de prison. En mars 1941, il est envoyé au bagne de Maison-Carrée,
en Algérie. Guy entretient avec lui une correspondance soutenue
et milite au sein des jeunesses communistes clandestines. Le 14
juin 1940, les Allemands entrent dans Paris ; le 22, l'armistice
est signé. Pour Guy, c'est le temps des affichettes collées
à la hâte et des tracts lancés sur les marchés.
Le 13 octobre, il est arrêté au métro Gare de
l'Est par des policiers français2. Incarcéré
à la prison de Fresnes, il est jugé le 23 janvier
1941. Relaxé, il doit être placé en liberté
surveillée. Pourtant, il n'est pas relâché.
Il transite par les prisons de la Santé et de Clairvaux avant
d'être envoyé au camp de Choisel, près de Châteaubriant.
Le 20 octobre 1941, Karl Hotz, commandant des troupes d'occupation
de la Loire-inférieure, est abattu à Nantes. En représailles,
Berlin exige la fusillade immédiate de cinquante otages,
laissant aux autorités françaises le soin d'en établir
la liste3. Le 22 octobre à midi, les vingt-sept otages du
camp de Choisel sont exécutés à la carrière
de la Sablière.
(1) II est arrêté avec quarante-trois autres députés.
(2) II est inculpé d'infraction au décret du 26 septembre
1939.
(3) Vingt-sept hommes seront fusillés à Châteaubriant,
dix-huit à Nantes et cinq à Paris.
Nous poursuivons pour notre part notre travail de mémoire,
pour montrer quelles étaient les valeurs du combat de Guy
Môquet, des 27 de Châteaubriant; ces valeurs que reprenait
le programme du Conseil national de la Résistance ".
2007 en images
Stèle des Mineurs de Carmaux - grève patriotique du
13 juillet 1944.

Jean Régis, président,
salue Fernand Andrieu, héros de la libération de Carmaux
en août 1944.
Dépôt de gerbe par les fils
des deux victimes du 13 juillet 1944, MM. Krawzyk et Azémar

La cérémonie annuelle a
été l'occasion d'honorer la mémoire des victimes
de cette journée.
Juillet 2007 : voyage CDARD offert aux lauréats,
ici à Oradour-sur-Glane
Juillet 2007 : Les Eyzies de Tayac-Sireuil
en Dordogne, centre mondial des temps préhistoriques avec
les élèves lauréats et Mme Folch.
Les Eyzies Le groupe des participants.

Tulle, Corrèze, le 13 juillet :
Le groupe dépose une gerbe et entonne le chant des partisans
devant le monument de Cueille à la mémoire des pendus
et déportés du 9 juin 1944.
Ce monument est
édifié sur l'emplacement des deux fosses communes
: ensemble imposant comprenant deux tombes, sur lesquelles sont
écrits, en lettres de bronze, les noms des quatre-vingt-dix-neuf
pendus; et sur le bord de la route, entre les deux cénotaphes,
se dresse un mur qui rappelle la disparition, dans les camps de
la mort, de cent-un déportés.
Le 1er novembre 1950, au cours d'une cérémonie le
monument est officiellement remis à la ville de Tulle. Henri
Queuille, ministre de l'Intérieur déclarera : "
le monument élevé en ce haut lieu symbolisera, pour
les générations futures, le lourd tribut de sang et
de larmes versées par les Corréziens dans la lutte
contre l'oppression ".

Le groupe des lauréats
et participants devant le mémorial de Tulle.
Lycée Lapérouse, le 23 juin,
l'ANACR (Mme Anny Malroux, Jean Coutouly et Jean Régis participe
à la remise des prix aux lauréats du concours de la
Résistance et de la Déportation pour cette année
2007.


Une trentaine de participants de la
section de Carmaux s'était donné rendez-vous à
la ferme animalière de Salles-sur-Cérou le 23 septembre
2007, autour d'un repas très convivial.


A nos camarades disparus en 2007
Le Bureau, les adhérents et les Ami(e)s de l'ANACR adressent
leurs sincères condoléances et expriment leur chaleureuse
sympathie aux veuves et aux familles de nos disparus.
Les vux 2008 du comité
Tarn de l'ANACR
Pour vous les membres adhérents de l'ANACR et les "
Ami(e)s de la Résistance ", les camarades du Bureau
vous adressent leurs meilleurs vux de santé, de bonheur
et de prospérité pour la nouvelle année 2008.
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